L'historique du village
Le village de bésingrand mérite plus qu'aucun autre qualicatif de terre de contrastes. En effet, il est compris entre 2 poles antagonistes: d'un coté un espace sauvage, faunistique et floristique de qualité, se déployant dans les saligues le long du gave de Pau et de l'autre côté, l'espace industriel de Noguères-Pardies. Choix entre nature sauvage et nature maîtrisée: récurrent et cruel dilemme métaphysique pour l'homme.
Etymologiquement, malgré sa modestie, son nom signifie "grand village", "grand voisinage"
Lieu fort connu et fréquenté d'antan, par les pèlerins de saint-jacques de Compostelle qui franchissaient le gave au gué de bésingrand, ou pouvaient emprunter le bac qui vint seconder le gué à partir de 1343. Les villageois avaient conclu un accord avec le passeur en 1431: chacun d'eux devait lui donner annuellement une journée de travail ou l'équivalent en grains et pourvoir à la fourniture de bois au cas où il lui faudrait un nouveau bateau. A cette époque, Besiigran comptait un vingtaine d'oustaüs.
Le nom d'un chemin dit "chemain du bateau" conduisant au gave évoque bien l'étroit lien historique entre le gave et la communauté. Dans le seconde moitié du XIXeme siècle, la pêche au filet avec mailles règlementées (déjà), était avec l'agriculture une des activités principales des villageois. Le mari pêchait la nuit et l'épousée allait vendre de bonne heure le matin, le poisson tout frais. Hormis ces activités, un villageois s'était installé en tant que cloutier. Son echoppe dont le local existe encore, était trés prisée des enfants car il avait dressé son chien pour faire tourner le soufflet de sa forge.
Aussi petit soit-il le village subit une double présence nobiliaire: une seignerie dont la famille de Momas était propriétaire au XVIIeme siècle et une abbaye laïque dont le titulaire était admis aux Etats de Béarn. Les Bordères d'Oloron se transmirent régulièrement ce dernier fief.
Au XVIIIeme siècle, entre les périodes d'intempéries suivies de disette et les épidémies récurrentes, les conditions était réunies pour qu'éclosent des bandes de voleurs et de bandits de grands chemins, essaimant le Béarn de leurs méfaits. Le chef d'une de ces bandes était un dénommé Pucheu de Bésingran. il présentait bien, habillé de cadix blanc, pourpoint rouge et guêtres blanches
Triste souvenir: en 1760, une inondation due à une crue du gave, détruisit la moitié du village
Traversée du gave de Pau, sur un bac relié à la traille vint seconder le gué à partir de 1343
L'eglise de Bésingrand ici
Les maires du village depuis 1795 ici
La stèle de jean Lambert ici
Recensement de 1385 ici
Plans Napoléoniens 1810
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Les moulins du village ici
Le village en 1905 ici
Le nom des maisons ici
Les abbayes ici
L'eau avant l'adduction de l'eau potable ici
Le village sous louis XIV ici
Emigrants vers les Amériques ici